Page:Bertrand - Arago et sa vie scientifique.djvu/51

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crétaire s’accrurent encore par la lecture solennelle des biographies auxquelles il refusa toujours le nom d’éloges, qui répugnait à sa droiture. Loin de se faire le panégyriste aveugle des hommes éminents dont il avait à raconter l’histoire, Arago ne s’astreignait qu’à dire sincèrement la vérité sans exagération et sans déguisement. La mesure des louanges qu’il accorde est celle de son admiration, et tous ses jugements sans exception sont fortement et consciencieusement motivés. La première de ces notices fut consacrée à son illustre collaborateur et ami bien regretté Fresnel. L’illustre physicien, dans sa courte carrière, n’avait vécu que pour la science, et sa biographie est une des plus sévères et la plus scientifique sans contredit qu’Arago ait prononcée. Jamais questions plus hautes et plus délicates n’ont été présentées plus distinctement et traitées d’une manière plus savante et plus claire. L’intelligence de raisonnements si nouveaux et si subtils, qui semble impossible à des esprits non préparés. de-