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Page:Bertrand - Blaise Pascal, 1891.djvu/64

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d’avoir prêté au roi ; la plupart de ces gens-là ont grand’peine à se soutenir et sont à la veille d’une honteuse banqueroute s’ils ne reçoivent quelques douceurs de M. d’Esmery, de qui la plupart ont souhaité le retour aux finances, pour cet effet, et néanmoins il n’y a rien de si incertain. Il y a apparence qu’il sera premièrement pour le roi qui le met en besogne, et puis après pour le Mazarin et pour tous ceux qui l’ont rétabli en cette grande charge. Par après, il travaillera pour lui-même, sa famille et pour ses amis. Enfin j’ai peur que le reste ne soit bien court pour beaucoup des gens qui s’y attendent pour le grand besoin qu’ils en ont. »

Blaise, pour abréger le travail de son père, avait inventé une machine à calculer, souvent vantée comme preuve de son génie. Le problème est facile, il n’était pas besoin d’un Pascal pour le résoudre. Un horloger de Rouen, sur l’annonce d’une machine à calculer, avait eu, sans aucune science, l’adresse d’en construire une fort admirée par ceux qui l’essayèrent.

Pascal, indifférent à la gloire, tous ceux qui