Page:Bertrand - Blaise Pascal, 1891.djvu/79

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Tout s’arrangea pour le frère Saint-Ange. Étienne Pascal, par une déposition très habile, ne contribua pas peu à adoucir l’affaire, et l’archevêque de Rouen, par sa prudence, déchargea Biaise de la terrible responsabilité dont il se serait fait gloire.

Gilberte, mariée à Clermont, était devenue madame Perier ; elle retrouva, dans sa ville natale, avec le respect qu’elle méritait, la considération et le rang dès longtemps accordés à sa famille.

Fléchier, désireux d’amuser ses lecteurs, affecte pour la province, dans ses Mémoires sur les Grands-Jours d’Auvergne, un dédain qui veut être piquant. Son ironie cependant s’incline devant Gilberte :

« Toutes les dames de la ville vinrent pour rendre leurs respects à nos dames, non pas successivement, mais en troupe. Comme la plupart ne sont pas faites aux cérémonies de la cour et ne savent que leur façon de province, elles vont en grand nombre afin de n’être pas si remarquées et de se rassurer les unes les autres. C’est une chose plaisante de les voir