Page:Bertrand - D’Alembert, 1889.djvu/21

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transaction, adoptait-il trois ans plus tard celui de d’Alembert, qu’il a rendu illustre ? Ces questions paraissent insolubles.

Je proposerai une remarque au moins singulière.

L’anagramme de

Batiste Lerond


est

Dalenbert, soit.

Il n’est pas impossible que le jeune géomètre, familier avec la théorie des permutations, ait tourné lui-même cette inversion assez conforme aux habitudes de l’époque. Quoi qu’il en soit, dans la famille Destouches on le nommait dès l’enfance le chevalier Daremberg.

Les Archives nationales possèdent l’inventaire après décès de Michel-Camus Destouches, commissaire général de l’artillerie, frère et héritier du père de d’Alembert. On y lit :

« Item, une autre liasse contenant seize pièces qui sont mémoires des fournitures faites par ledit deffunt Michel-Camus Destouches et payements par lui faits au chevalier d’Arembert, mineur, pour servir au compte des arrérages de la pension viagère de 1 200 livres par an à lui léguées par ledit deffunt Louis-Camus Destouches. »

Le testament de Louis-Camus Destouches, conservé dans l’étude de Me Robineau, notaire à Paris, porte d’autre part :