Page:Bertrand - Gaspard de la nuit, éd. Asselineau, 1868.djvu/291

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étouffaient de leurs caresses, le priant ensemble de donner un asile au pauvre Péters.

— « Bien ! mes enfants, dit le patriarche attendri. Oh ! que votre mère qui est dans le ciel ne partaget-elle ici-bas ma joie et mon bonheur ! Mes enfants ! mes chers enfants ! oui, Péters passera ses vieux jours dans ma maison. »

Les enfants sanglotaient au souvenir de leur mère qui était dans le ciel. Le livre était encore ouvert à l’endroit du Pasteur de Saint- Wilfrid ; un petit garçon mit le doigt sur l’image et dit :

— « Mon père, voyez donc comme le démon est laid!

— C’est que le démon n’est point charitable, dit le vieux père ; les hommes dont le cœur ne s’émeut point aux plaintes du pauvre sont laids comme le démon devant le Seigneur.

— Et la fin du fabliau r dit Auguste.

— On vous la lira demain, mes enfants. Huit heures ont sonné au presbytère : prions et allons prendre du repos.