Page:Bertrand - La Femme qui était retournée en Afrique, 1920.djvu/79

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che d’un pont, les voyageurs pénétrèrent dans une grande avenue pavée de dalles polies qui miroitaient sous les lueurs des petites lampes d’argile, innombrables, posées partout, dans tous les angles, sur toutes les saillies, dans toutes les anfractuosités des murailles, des colonnes & des architectures. Une foule dense & bigarrée encombrait cette allée principale, où les nègres, venus des palmeraies prochaines, coudoyaient les pasteurs des hauts plateaux. Parmi la cohue des litières, des mulets & des petits chevaux numides, des chameaux, balançant sur leur dos des tentes enveloppées de voiles multicolores, s’acheminaient majestueusement vers l’extrémité de l’allée où s’ouvrait la cour des écuries. Mais l’affluence était particulièrement pressée & bruyante sous les portiques