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PRÉFACE

ment sur les étoiles, et, en supposant que la sphère qui les porte tourne uniformément d’occident en orient, leur mouvement n’est pas même grossièrement représenté.

Après s’être avancées vers certaines étoiles, on les voit pendant plusieurs jours demeurer stationnaires, puis se diriger en sens inverse pour s’arrêter encore et revenir de nouveau sur leurs pas.

Les astronomes, engagés dans une fausse route, rencontraient donc, dès les premiers pas, de graves écueils ; et tandis que les vrais principes simplifient tout quand ils sont trouvés, le système artificiel des sphères concentriques conduisait à des complications toujours croissantes. Il fallut augmenter peu à peu le nombre des sphères. Eudoxe, contemporain d’Aristote, attribuait à chaque planète quatre sphères différentes emboîtées les unes dans les autres et douées de mouvements divers, parmi lesquels il en suppose même d’oscillatoires.

Le soleil et la lune, moins irréguliers dans leurs allures, avaient chacun trois sphères solides. Aris-