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PRÉFACE

en même temps qu’Hippocrate et que Galien ; on les suivit sans les discuter, et les savants astronomes, que la générosité des califes entourait de tous les moyens d’étude et d’observation, se contentèrent de transmettre sans en accroître l’éclat le flambeau légué par les Grecs. Leurs travaux cependant montrent la complète intelligence des méthodes. La plus ancienne mesure du globe qui soit parvenue jusqu’à nous fut entreprise par les astronomes arabes, sur l’ordre du calife Almamoun.

La doctrine des épicycles était malheureusement contredite par des observations précises et de plus en plus nombreuses. Les erreurs s’accumulèrent, et semblables à un fleuve dont il faut constamment déplacer les digues, les astres depuis longtemps n’obéissaient plus aux lois de Ptolémée. Les tables de l’Almageste ne pouvaient plus servir, et celles que le roi Alphonse de Castille avait fait calculer vers le milieu du treizième siècle désolaient déjà les astrologues par leur différence avec l’état du ciel. Les systèmes admis jusque-là vieillissaient et