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GALILÉE

Parmi les jeunes gens qui, admis dans son intime familiarité, aidaient aux derniers travaux de Galilée en s’efforçant de lui tenir lieu des yeux qui lui manquaient, Viviani se distingue surtout par sa vive tendresse pour l’illustre vieillard. Il se glorifia toute sa vie d’avoir été le dernier disciple d’un si grand maître, et Galilée, de son côté, rendant à la fois témoignage à son aimable caractère et à la distinction de son esprit, écrivait à un ami que les soins donnés à un tel élève étaient pour lui un plaisir sans fatigue. Une intimité de quatre années donne une grande valeur aux documents qu’il a été soigneux de recueillir et qu’il nous a transmis. « Galilée, dit-il, avait l’air enjoué, surtout dans sa vieillesse ; d’une complexion naturellement très-forte, il s’était affaibli par les travaux de l’esprit et les fatigues du corps. La jouissance du grand air lui semblait le meilleur allégement des passions de l’âme et le meilleur préservatif de la santé. Aussi, depuis son retour de Padoue, il habita presque toujours loin des bruits de Florence,