date plus précise, qui devrait cependant rester éternellement mémorable dans l’histoire de la science.
Tous les yeux ne s’ouvrirent pas à la lumière. Newton ignorait l’art d’instruire les esprits communs en descendant à leur niveau. Il professa trente ans à Cambridge sans y former un disciple digne de lui ; la salle du cours restait souvent déserte le jour de sa leçon, et Newton retournait alors tranquillement à ses travaux. C’est dans une autre enceinte que le livre des principes devait pour la première fois servir de texte à d’éloquents et solides discours. Le célèbre chimiste Boyle avait légué une rente de 50 livres pour rétribuer chaque année des prédications sur l’existence de Dieu. Le docte et éloquent Bentley, à qui cette tâche fut d’abord confiée, choisissant pour texte le célèbre et majestueux verset : Cœli enarrant gloriam Dei, en montra, dans la théorie de l’attraction, le plus magnifique commentaire ; et la bouche d’un prédicateur protestant, ajoutant l’autorité de la chaire à la certitude des démonstrations, exposa