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Page:Bertrand - Les Fondateurs de l astronomie moderne, 1865.djvu/360

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ISAAC NEWTON

deux cents ans de progrès n’ont pu amener encore aujourd’hui.

Le sénat du collège s’éleva fortement contre l’ordre royal. La haute commission de Westminster, étonnée d’une résistance aussi opiniâtre, manda avec le vice-chancelier huit des membres du sénat. Newton fut un des huit. Le terrible président Jeffrys les reçut avec son insolence accoutumée. Après leur avoir lu pour les confondre un passage de la Bible qui démontrait clairement l’impertinence de leurs prétentions, il refusa de les entendre, et destitua le vice-chancelier. L’Université toujours ferme en choisit un autre qui, plus énergique ou plus influent, finit par obtenir gain de cause. Sans sortir de son rôle modeste et muet, Newton dans cette affaire, par son énergie passive et sa fermeté à refuser tout accommodement, gagna la confiance de ses collègues qui, en 1689, le nommèrent représentant de l’Université à la Chambre des communes.

La carrière politique de Newton a eu peu d’éclat, et malgré l’intérêt qui s’attache aux moindres