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Page:Bertrand - Les Fondateurs de l astronomie moderne, 1865.djvu/363

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ET SES TRAVAUX

pas à tout le monde, et Newton ne fut pas réélu. Il revint à Cambridge prendre possession de sa chaire et continuer ses travaux. La chimie, à cette époque, l’occupait encore plus que l’astronomie et les mathématiques. Cette science, qui eut toujours pour lui un grand attrait, était alors à peine dans l’enfance. Les chimistes tâtonnaient dans les ténèbres. Le chimérique espoir de transmuter des métaux soutenait et enflammait les plus ardents. Newton le partagea toute sa vie. Dans une lettre écrite, en 1668, à un jeune voyageur, il lui signale déjà le grand œuvre comme le sujet qu’il doit particulièrement étudier. Lui-même le cherchait avec patience et passait une partie de son temps au laboratoire. Tant d’efforts n’ont donné aucune découverte réelle, mais il y a puisé sur la philosophie chimique des idées bien supérieures à celles de ses contemporains. Dans les questions placées à la suite du traité d’optique publié en 1704, l’affinité élective des corps est nettement formulée comme la cause des combinaisons chimiques, indépendam-