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Page:Bertrand - Les Fondateurs de l astronomie moderne, 1865.djvu/416

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POSTFACE

suasifs pour les géomètres, que Buffon établissait l’intégrité et la pureté de la théorie newtonienne, en affirmant que la difficulté nouvelle serait résolue comme les précédentes. Clairaut lui-même ne tarda pas à lui donner raison ; il reconnut et corrigea en même temps une erreur due à l’insuffisance des calculs dont il avait si positivement affirmé l’exactitude. La loi de l’attraction triomphait une fois de plus, et l’objection se tournait en preuve. La lumière un instant obscurcie perça enfin tous les nuages, et la théorie désormais hors d’atteinte demeura la règle immuable et éternelle de tous les mouvements célestes. Le calcul et l’observation devaient désormais se prêter la main et se donner un mutuel secours ; les faibles écarts qui les séparent aujourd’hui prouvent seulement l’imperfection de l’un et de l’autre.

Tout n’était pas fait cependant. Les observations anciennes et précises de la lune, représentées dans leurs traits généraux, ne l’étaient pas dans leurs minutieux détails. Non-seulement l’erreur des