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COPERNIC

il aurait pu certainement trouver, sans aucun secours, l’idée hardie qui a fait sa gloire ; mais, quand il déclare formellement le contraire, pourquoi récuserait-on son témoignage ? « Je pris, dit-il, la résolution de relire les ouvrages de tous les philosophes, pour y chercher si aucun d’eux n’avait admis pour les sphères célestes d’autres mouvements que ceux acceptés dans les écoles, et je trouvai dans Cicéron que Nicétas croyait au mouvement de la terre. Plutarque m’apprit ensuite que cette opinion avait été partagée par plusieurs autres ; voici ses propres paroles : « Les autres tiennent que la terre ne bouge pas, mais Philolaüs, pythagorien, tient qu’elle se meut en rond par le cercle oblique, ne plus ne moins que fait le soleil et la lune. Héraclite du Pont et Ecphantus, pythagorien, remuent bien la terre ; mais non pas qu’elle passe d’un lieu dans un autre, étant enveloppée, comme une roue, de bandes, depuis l’orient jusqu’à l’occident, alentour de son propre centre. »

Copernic aurait pu citer une autorité plus con-