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Page:Bertrand - Les Fondateurs de l astronomie moderne, 1865.djvu/71

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ET SES TRAVAUX

avec le soleil, au moment où elles passent au point le plus bas de leur épicycle, et en conjonction avec le même astre, lors de leur arrivée au point le plus haut ; cette coïncidence est une conséquence forcée du système de Copernic. La terre tournant en effet, comme les autres planètes, autour du soleil, sa distance à l’une d’elles est évidemment la moindre possible, lorsqu’elle est sur la ligne qui réunit le soleil à la planète, et il y a alors opposition ; elle est au contraire la plus grande possible dans les conjonctions.

Il est bon d’être modeste, a dit Voltaire, mais il ne faut pas être indifférent sur la gloire : Copernic paraît l’avoir été ; il n’eut pas d’ambition, pas même la plus haute et la plus pure de toutes, celle de laisser un grand nom, et son zèle pour la vérité, tempéré par l’amour de la paix, n’alla jamais jusqu’à compromettre son repos.

Sans prévoir quelles contrariétés se rencontreraient entre ses opinions et les décisions de l’Église.