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Page:Bertrand - Les Fondateurs de l astronomie moderne, 1865.djvu/82

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COPERNIC

Reynold, dans son discours sur le système de Ptolémée, parlait d’un maître illustre dont l’ouvrage, destiné à restaurer l’astronomie, était attendu avec la plus vive impatience. La science, ajoutait-il, attend un nouveau Ptolémée qui sortira de la Prusse, car là existe un génie divin que la postérité doit bénir. L’évêque de Culm, Gysius, et Nicolas Schomberg, cardinal de Capoue, furent les plus ardents à le solliciter ; ils vainquirent enfin ses irrésolutions, et Copernic, se laissant entraîner par leurs conseils, confia le précieux manuscrit à Gysius ; celui-ci se hâta de l’envoyer au professeur Rheticus, l’un des plus enthousiastes et des plus dévoués parmi les disciples qui étaient venus à Frauenbourg puiser à la source même l’intelligence de la nouvelle doctrine. Rheticus le fit aussitôt imprimer à Nuremberg sous la direction intelligente et zélée de ses amis, Schoner et Osiander : mais Osiander, inquiet au dernier moment, ajouta en tête de l’ouvrage un court avertissement plein d’incertitude et d’hésitation, qui, publié sans