Page:Bertrand - Mémoires historiques et physiques sur les tremblemens de terre.djvu/196

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entre dans un récipient vuide, lors qu’il y est poussé par la pression de toute l’atmosphère, est à raison de 1305 pieds, pendant l’espace d’une seconde, ce qui fait 889 milles par heure : vitesse près de 18 fois plus grande que celles des plus fortes tempêtes, qui est estimée être environ de 50 milles par heure. Nous voyons de-là qu’un fort ouragan peut provenir de l’affoiblissement de l’élasticité de l’air en quelque endroit. Aussi au Cap de Bonne-Espérance[1] & le long des côtes de Guinée les tempêtes sont précédées de nuages noirs, qui détruisant l’élasticité d’une grande quantité d’air, font entrer avec violence celui qui est le plus voisin dans le vuide qui se fait. Les tremblemens sont précédés de ces nuages & arrivent dans un tems calme. Le vent dissiperoit ces vapeurs. Ces nuages sont sans dou-

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  1. Description du Cap de Bonne-Espérance Tom. II. Chap. XV. p. 224. & suiv. Voyez Usages des montagnes, Chap. X. p. 84. suiv.