Page:Bertrand - Mémoires historiques et physiques sur les tremblemens de terre.djvu/217

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
nus
par diverses routes à des précisions fort curieuses. L’air peut se dilater jusqu’à ce qu’il occupe l’espace qu’il occuperoit s’il n’étoit point comprimé par l’air environnant, ou par l’atmosphère qui le presse. L’air peut, selon M. Mariotte[1], se dilater quatre mille fois plus qu’il ne l’est autour de la terre, avant que d’être dans cette expansion naturelle, qu’il peut avoir au haut de l’atmosphère. M. Boyle[2] démontre que l’air peut être raréfié dans des vases de verre, jusqu’à devenir dix mille fois plus rare qu’il ne l’est ordinairement. M. Desaguliers[3] prétend que l’air, en différentes circonstances, s’étend depuis un jusqu’à trente mille. Newton, dans son Traité d’Optique[4], prouve, par


le


  1. Mémoire sur les causes des tremblemens : ubi supra.
  2. De mira aëris rarefactione. Tom. I. Operum.
  3. Cours de Physique experim. T. II. p. 127. Voyez encore Mémoire sur les causes &c. ubi supra.
  4. Lib. III. Quæst. XXVIII.