Page:Bertrand - Mémoires historiques et physiques sur les tremblemens de terre.djvu/228

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, doivent donc être mises en action par une certaine quantité d’eau. Cette eau ouvre les pores de ces corps sulphureux & nitreux, dissout les sels, dégage les parties ignées, met en mouvement ces principes d’activité & de chaleur. De-là naît une effervescence & si, comme dans les mortiers, où on pile de la poudre trop sèche, quelque circonstance donne lieu à une inflammation, la matière prend feu subitement.

Les lieux maritimes plus exposés aux tremblemens. On a déjà remarqué que les lieux maritimes étoient plus exposés aux tremblemens. Telles sont les côtes de l’Italie ; telles les cotes de l’Amérique-méridionale[1]. Ne rendons pas cette observation trop générale ; parce qu’on pourroit la dementir par bien des faits. Il est certain du moins que la

plû-


  1. Maritima maxime quatiuntur : nec montosa tali malo carent. Exploratum est mihi Alpes, Apenninumque sæpius tremiusse. C. Plin. Hist. Nat. Lib. II. Cap. LXXX. Voyez aussi Aristote. Meteorol. Lib. II. Cap. VIII. Voyez encore Journal de Verdun, Nov. 1756. p. 354.