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ment

. Cet air dilaté, ou raréfié, par quelque fermentation interne, cherche des issuës pour s’échaper. Il se précipite avec toute l’impétuosité, que lui donne son ressort augmenté, à chaque instant par de nouvelles effervescences, dans tous les canaux voisins. Au défaut de routes suffisamment ouvertes, pour le recevoir & lui donner passage, l’explosion lui en ouvrira, en soulevant ou en ébranlant la terre, à diverses reprises. La terre divisée, ou séparée en différens sens, l’air s’échape par ces ouvertures & va porter l’inflammation, ou la fermentation, sur quelqu’autre amas de souffre & de nitre. Ainsi sont de nouveau ébranlés d’autres lieux. Ainsi il parcourt, de proche en proche, toutes les issuës formées, & il s’en fait, jusqu’à ce qu’il ait perdu son ressort, ou qu’il soit en équilibre avec l’air ordinaire soûterrain. A mesure que son activité s’affoiblit, les ébranlemens doivent être moindres. Cette raréfaction de l’air, chargé de vapeurs & d’exhalaisons, se soutient longtems, à des dis-

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