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périences sur les proportions déterminées dont j’ai fait mention dans ma dernière lettre. Je vous prie de vouloir bien avoir la complaisance d’y corriger les fautes de langue que j’ai pu commettre. Comme les Annales de Chimie doivent toujours contenir des traités de différentes parties de la chimie, je vois clairement qu’il faudra encore presqu’une année pour y publier le reste de mon premier traité ainsi que les continuations que je vous [ai] déjà envoyées, et, comme la matière que j’y ai traitée paraît mériter d’être soumise le plus tôt possible au jugement des chimistes, je crois devoir vous demander s’il n’y aurait pas quelque autre moyen de les publier. M. Böcker m’écrivit, pendant qu’il s’occupait de la traduction de mon premier traité, que vous aviez eu l’intention de le faire imprimer séparément. Il m’a conséquemment paru possible que les différents traités sur les proportions déterminées que je vous ai envoyés pourraient former un petit livre, à peu près de la grosseur d’un volume des Recherches de MM. Gay-Lussac et Thénard. Et si vous croyez que cela peut se faire, je vous supplie d’en parler à M. Klostermann, qui peut-être voudra se charger de l’édition. Quant au payement, je me contenterai de toute convention que vous pourriez faire avec lui à cet égard ; et quoique l’état de mes affaires ne soit point tel que je puisse considérer avec indifférence ce que mes écrits pourront me rapporter, mon but ne pourra cependant jamais être d’y gagner.

Une circonstance qui paraît s’opposer à la rédaction de ces différents traités dans un seul volume, c’est qu’ils se corrigent souvent l’un l’autre, et qu’il serait impossible de les mettre dans un tel ordre que l’un des cahiers ne supposât quelquefois ce qui ne sera prouvé que dans le suivant. Pour remédier à cet inconvénient, j’oserai vous supplier d’ajouter à tant de bontés que vous m’avez déjà témoignées, celle d’écrire une préface à mon ouvrage, afin que les lecteurs sachent que ces différents traités ont été destinés à paraitre l’un après l’autre dans les journaux, et qu’ainsi ils n’ont pas été rédigés tous à la fois. —