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Société d’Arcueil70. Ce troisième volume devrait avoir paru depuis longtemps, mais l’impression en a été suspendue par une faillite de l’imprimeur. Cependant j’espère qu’il paraîtra et que je pourrai vous l’envoyer bientôt.

Je vous envoie un petit flacon qui contient une petite quantité de la fameuse iode.

Je vous remercie bien de la notice que vous me donnez des savantes recherches qui vous ont occupé depuis que je n’ai pu recevoir de vos nouvelles.

Je connais vos recherches sur le sulfure de carbone mais l’interruption totale des communications nous a empêchés de recevoir le Journal de Thomson, de sorte que je ne connais pas encore ce que vous avez imprimé dans ce journal. Je suis fort empressé de connaître les autres recherches que vous m’annoncez et dont l’importance me paraît très grande ; si vous pouvez m’en envoyer la traduction, ou, du moins, un extrait pour les Annales, vous rendrez un grand service aux chimistes français : l’imprimeur de ces Annales nous a donné de l’embarras par ses mauvaises affaires ; mais cet embarras cessera bientôt. L’article de votre lettre qui m’a fait le plus de plaisir est celui qui me donne l’espérance de vous voir à Paris ; vous vous rappelez que vous devez descendre à Arcueil.

Nous avons eu ici pendant assez longtemps M. Davy, et depuis l’entrée des alliés à Paris MM. Wollaston, Blacke et Marcet nous ont aussi fait une visite, mais trop courte : ils n’ont passé que quelques jours à Paris71. Il y a longtemps qu’ils étaient partis, lorsque votre lettre m’est parvenue, de sorte que je n’ai pu m’acquitter de votre commission : vous ne les imiterez pas.

Agréez, Monsieur, la profonde estime et la haute considération avec lesquelles j’ai l’honneur d’être,

Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Berthollet.

Arcueil 16 juin 1814.




Berzelius.
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