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favorable à sa spéculation. Il semble que ce chimiste ait trop peu de profondeur dans son jugement pour parler toujours d’un ton aussi décisif que le sien. —

Je ne sais pas encore quelle fortune mon Essai sur la théorie de la nature de l’acide muriatique a fait en France, ou s’il y est connu. Je serais très flatté, s’il a[vait] gagné votre approbation. Quant à ceux qui se sont déjà prononcés dans cette matière, il ne sera peut-être pas aisé de les convaincre que l’ancienne hypothèse est plus conséquente avec le reste de la théorie chimique, que la nouvelle. J’espère cependant que le temps fera ce que les raisonnements ne peuvent pas effectuer.

Je vous rends mille grâces, M. le Comte, de votre offre du 3:e tome des Mémoires d’Arcueil dont je dois déjà à votre bonté les deux premiers.

Le cours de chimie et de physique avec le jeune prince Oscar n’est point encore fini ; il a été interrompu pendant les mois d’été, mais nous allons le reprendre au mois de septembre. — Je pense demander pour toute récompense qu’on me mette en état de vous déclarer de vive voix, M. le Comte, combien je vous ai d’obligations.






30. Berthollet à Berzelius.
21 août 1816.

Monsieur,

Je ne vous parlerai des causes du retard que je mets à répondre à votre lettre du 25 juin, parce que j’espère qu’elles ne se reproduiront pas et que je pourrai dès à présent être exact à vous faire parvenir les Annales de Physique et de Chimie par la voie de l’envoyé de Suède qui paraît très disposé à s’en charger. Je vous envoie à présent les six derniers mois de l’année dernière et les six premiers de cette année. Elles ont été retardées de deux mois par les événements. C’est