ainsi pour le sulfate de fer au minimum, il dit sulfate de protoxyde de fer, ou par abréviation proto-sulfate de fer. Pour le nitrate de potasse, il dit azotate de deutoxyde d’hydrate de potassium, ou deuto-azotate d’hydrate de potassium. Pour le nitrate de baryte, il dit azotate du deutoxyde de barium, ou deuto-azotate de barium etc. Il désigne par le nom d’hydrure les combinaisons d’hydrogène solides, ainsi hydrure d’arsenic ; pour les combinaisons gazeuses, il leur donne le nom de gaz hydrogène arséniqué, sulfuré, potassié etc. Quand le même corps forme deux composés, par exemple le carbone avec le fer, il dit : protocarbure de fer ou acier, percarbure de fer ou plombagène. Pour le gaz hydrogène carburé, il dit gaz hydrogène procarburé ou percarburé. Et ainsi de suite. Cette nomenclature est claire et très rationnelle, mais elle a un léger désagrément qui provient de la longueur des mots.
L’ouvrage de M. Thenard n’est pas encore sorti de la presse ; je crois qu’il paraîtra au commencement du mois prochain. J’ai pensé qu’il ne vous serait pas désagréable de connaître le plan de l’ouvrage de Monsieur Thenard. Cet ouvrage est attendu avec beaucoup d’impatience, et je crois qu’il répondra à l’attente commune.
Si le mémoire de MM. De la Roche et Bérard, qui a remporté le Prix de l’institut de France, n’était pas imprime déjà dans les Annales de Chimie, je vous en aurais envoyé un extrait ? La suite de ce mémoire sera dans le numéro prochain que vous recevrez, sans doute, presque aussitôt que cette lettre. Cela m’a déterminé à ne pas vous l’envoyer.
Monsieur Dulong a lu à l’Institut un mémoire sur une combinaison de l’acide muriatique oxygène avec l’azote. Il a été deux fois victime de sa découverte. La première fois, il a eu l’œil droit crevé et une phalange de l’index de la main droite écrasée, la seconde, il a eu un autre doigt écrasé.
Il a formé cette terrible substance en faisant passer un courant de gaz acide muriatique oxygène dans une solution de muriate d’ammoniaque ; la liqueur se rassemble au fond,
