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modernes n’accepteraient-ils pas l’évidence qui vient à eux par cette autre voie, puisqu’il est reconnu que les deux voies se confondent en une seule ? Ces fragments conservés par les auteurs grecs, dont la littérature grecque témoigne, ces fragments respirent encore l’esprit antique et confirment ce que nous savons de l’enseignement donné dans le passé par Zoroastre.

Passons maintenant à la littérature elle-même et considérons nos documents. Nous trouvons d’abord la Yasna, dont la partie la plus ancienne est constituée par les Gâthâs, les hymnes archaïques, les maximes sorties de la bouche du grand prophète lui-même. Voilà ce qui forme la première partie de la Yasna ; la seconde consiste en prières et cérémonies, — prières adressées à la Divinité suprême, adressées également aux puissances qui viennent après elle et qui forment la hiérarchie spirituelle. Car le Zoroastrisme antique ignorait ce matérialisme moderne qui tente de placer Dieu à l’un des pôles de l’univers, l’homme et le monde terrestre à l’autre, mettant entre eux une profonde lacune faite d’espace vide et de néant. Dans le Zoroastrisme, comme dans toutes les autres religions