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présidents ; Ahûra-Mazdâ est placé à leur tête, comme l’un d’entre eux ; parfois ils forment le septénaire inférieur et au-dessus d’eux se place la Triade supérieure, — conception familière à tout théosophe qui sait que l’Univers est une décade figurée par les sept inférieurs et les trois supérieurs, de même que dans le Sephiroth de la Cabale Juive. Les sept Ameshaspentas (si l’on en excepte Ahùra-Mazda) sont : Vohûman, la bonne pensée; Asha Vahista, la plus grande sainteté ; Khshatraver, la puissance ; Spendarmad, l’amour ; Haurvatât, la santé ; Amercelâd, l’immortalité; enfin le Feu, le plus précieux des Ameshaspentas[1] ». À ces sept Esprits, on adresse continuellement des prières, des hymnes sont continuellement chantés en leur honneur, leur culte pénètre la liturgie tout entière. Et cependant, quelques savants orientalistes — suivis, je suis heureuse de le dire, par une petite minorité de Parsîs modernes — ont matérialisé ces esprits, dont ils ont fait de simples attributs de Dieu, au lieu de les considérer comme les vivantes Intelligences par qui, ainsi qu’il est dit dans les

  1. Yasna, I, 6. Trad. de Spiegel, p. 26.