Page:Besant - Des religions pratiquées actuellement dans l’Inde.djvu/131

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

paru et que nul Parsî Dastur puisse faire descendre le feu d’en haut. Dans la ville où la flamme sacrée doit être allumée, on recueille le feu de toutes les sources différentes, mais ce feu n’est pas employé sous la forme où il est produit par le combustible terrestre, car l’officiant place, au-dessus du feu qu’il a recueilli, un plateau de fer sur lequel il entasse le bois de santal, puis il soutient ce plateau en l’air afin qu’il n’y ait pas de contact matériel ; le feu qui brûle en-dessous allume alors le combustible et un second feu jaillit ; neuf fois de suite cette cérémonie est répétée, jusqu’à ce que l’essence même du feu, pour ainsi dire, soit recueillie — pure essence destinée aux purs et digne d’être le symbole du divin. Ensuite on cherche à recueillir le feu électrique, la flamme de l’éclair telle qu’elle sort des cieux et que les prêtres actuels sont incapables de faire descendre à leur appel ; ils doivent parfois attendre des années avant de pouvoir recueillir ce feu ; pendant des années ils patientent avant de pouvoir mélanger cette flammes à celles qui brûlent déjà sur l’autel sacré. Devant ce feu sacré, tout Zoroastrien s’incline, et dans tout domicile, lorsque le soleil se couche, on promène