Page:Besant - Des religions pratiquées actuellement dans l’Inde.djvu/133

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doit demeurer pur. L’eau doit demeurer pure. Si quelque chose d’impur, un cadavre par exemple, tombe dans l’eau, un bon Zoroastrien doit l’enlever afin que l’élément pur ne soit pas souillé. De là, aussi, le refus de brûler les morts, parce que le feu serait souillé par un contact impur. C’est pourquoi les corps sont respectueusement transportés dans les « Tours du silence » ; là, dans ces lieux bien gardés, qui ne sont ouverts qu’aux cieux, les cadavres sont étendus afin que les vautours puissent rapidement les dévorer et qu’aucun élément pur n’en soit souillé.

Quittons cette pureté de la nature éternelle, (à laquelle un Parsî ne doit pas s’associer passivement, mais activement), — et arrivons à ce fameux axiome de leur religion : « De pures pensées, de pures paroles, de pures actions. » C’est la règle, sans cesse répétée, de la vie zoroastrienne — et remarquons que les trois choses se suivent dans l’ordre occulte — on y revient sans cesse dans les prières quotidiennes, on y insiste à chaque tournant de la vie. Les premiers mots du Khordah-Avesta forment l’Ashem-Vohû, la formule la plus sacrée, chaque jour répétée : « La pureté est le plus grand des biens. Le