Page:Besant - Des religions pratiquées actuellement dans l’Inde.djvu/144

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aujourd’hui un tel objet de soupçon que presque personne n’accepte son enseignement ni ne consent à se dire bouddhiste. Le Bouddha, cela est hors de doute, est fils de l’Hindouisme, fils de la religion antique, quoique né lui-même à une époque relativement moderne et les textes bouddhiques, si on sait les lire, sont l’écho des textes hindous, tandis que la doctrine, — bien que revêtue souvent d’une forme moins métaphysique et plus directement pratique, — est une doctrine pénétrée de l’esprit hindou, ainsi qu’on pouvait s’y attendre en songeant aux lèvres qui l’ont prêchée. La forme sous laquelle était présentée cette doctrine avait été choisie dans le but d’en répandre les principales vérités au delà des limites de l’Inde elle-même ; cette forme était telle, (le Bouddha en avait eu la prescience), que les dogmes de la plus pure morale hindoue ainsi présentés pouvaient être transportés dans maint pays situé au delà de ceux où l’Hindouisme serait prêché ; elle était destinée à le répandre parmi des populations moins intellectuelles et douées d’un sens métaphysique moins aigu que la nation hindoue. Nous rencontrons ici, ainsi que je viens de le dire, les vérités fondamentales, bien que la