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présentent d’une manière plus complète ce qui est regardé par l’Occident matérialiste comme le côté légendaire du Bouddhisme, mais qui, en réalité, en est une partie authentique et essentielle, car, ainsi que l’a dit beaucoup plus tard Nagarjûna : « Tout Bouddha possède, à la fois, une doctrine révélée et une doctrine mystique. » La doctrine ésotérique est pour la multitude des nouveaux disciples. L’ésotérisme est pour les Bodhisattvas et les élèves avancés tels que Kâshiapa. Elle n’est pas communiquée sous forme d’un langage défini et n’a pas pu, par suite, être transmise par Ananda comme une doctrine définie faisant partie des Sûtras. Pourtant, elle est virtuellement contenue dans ces Sûtras. Par exemple, le Fa-hwa-king, ou « Sûtra du lotus de la bonne loi », considéré comme contenant la fine fleur de la doctrine révélée, doit être envisagé comme une sorte de document original faisant partie de l’enseignement ésotérique, bien qu’il présente la forme exotérique[1]. Lorsque le Bouddha eut atteint l’âge de soixante et onze ans, il exposa la doctrine ésotérique pour répondre

  1. Chinese Buddhism, par le Rev. G. Edkins, p.43.