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se pencha sur la jeune femme, belle dans son sommeil, et sur le bébé couché à côté d’elle et sans les toucher, de crainte de les éveiller et que leurs cris n’ébranlent son projet, le Bouddha sortit du palais de son père, appela son fidèle conducteur pour qu’il lui amenât son cheval et traversa la cité silencieuse et endormie, les rues tranquilles de la ville déserte. Arrivé aux portes de la ville il descendit de son cheval, le donna au conducteur et lui ordonna de le ramener au palais ; il se dépouilla alors de ses vêtements princiers, coupa sa chevelure et s’en alla tout seul, sans foyer, chercher la cause de la misère humaine et son remède. Celui qui devait être le Bouddha ne pouvait pas vivre joyeux et heureux dans le palais du roi, tandis qu’autour de lui les hommes souffrance, agonisaient et mouraient ; il partit chercher la cause de la souffrance et le remède qu’il pourrait apporter à l’humaine détresse[1].

Nous le suivons maintenant à la recherche de la divine sagesse. Il alla d’abord vers les grands reclus, vers Aléra Kâlamâ et Uddaka

  1. Pour plus de détails, lire le beau poème d’Edwin Arnold, Lumière d’Asie, trad. L. Sorg. livres II, III et IV. (Note des éd.)