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Voilà le secret du Bouddha, à savoir que par l’extinction des désirs l’homme s’élève à la paix. Sous l’arbre de la Sagesse, il avait vu la douleur du monde, sa cause dans le désir, son extinction dans celle du désir et le noble sentier aux huit voies qui conduisait hors de là à la paix éternelle. Ayant vu cela pour lui-même et pour la race humaine tout entière, il passa dans le Nirvâna, dans l’Incréé, le séjour sans passion, qui embrasse tout. Et lorsque l’Élu fut ainsi entré dans le Nirvâna, il demeura assis durant sept jours sous l’arbre Bodhi, « jouissant de la béatitude de l’émancipation[1] ».

Pendant la nuit qui suivit le septième jour, il « fixa son esprit sur la chaîne des causes » et reconstitua l’évolution de l’Univers, qu’il exprima dans les douze Nidânas dont la suite retrace celle de nos étapes jusqu’à ce que nous atteignions la souffrance qui nous environne ; la première est Avidyâ, « l’ignorance » ou la

  1. Mahâragga, I, i, I. On peut lire l’histoire de cette période dans les Livres Sacrés de l’Orient, vol. VIII, Textes Vinâya, trad. du Pâli par les docteurs Rhys Davids et Oldenberg. Ou bien, en ce qui concerne la doctrine du Bhikkhus, on pourra se reporter au volume XI, Bouddhist Suttas, trad. par le docteur Rhys Davids, dans le Dhamma-Kakkha-Pparattava-Satta.