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brahmanes[1]. il est plus raisonnable de supposer (supposition justifiée par ce qui nous a été conservé des propres paroles du Bouddha), que s’il n’a pas rencontré d’opposition, c’est précisément parce qu’il ne rejetait pas la théorie de l’âme avec tout ce qu’elle implique ; et lorsque quelques-uns de ses successeurs commirent cette terrible bévue, le bouddhisme s’éteignit dans l’Inde, car jamais les Hindous n’accepteront une soi-disant religion qui rejette la croyance aux dieux et à l’immortalité de l’homme. Ainsi que le dit le docteur Rhys Davids : « Nous ne devons jamais perdre de vue que Gotama est né, a été élevé, a vécu et est mort dans l’Inde. Sa doctrine, si originale qu’elle soit et si grande qu’en soit la portée, cette doctrine réellement subversive de la religion d’alors — est cependant indienne jusqu’au fond. Sans l’œuvre intellectuelle de ses prédécesseurs, celle du Bouddha, quelque originale qu’elle soit, aurait été impossible[2]. C’était, incontestablement, le plus grand de tous ; et il est probable que le

  1. Op. cit., p. 113.
  2. S’il en est ainsi, comment peut-on nous demander de détourner les termes qu’il emploie de leur sens antérieur ?