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par le conducteur, ont été maîtrisés. » (Notez l’analogie avec le passage extrait du Kathopanishad. « Vivons donc heureux quoique nous n’appelions rien notre bien. Nous serons pareils aux Dieux brillants, nous nous nourrirons de bonheur. » » Dites la vérité ; ne cédez pas à la colère, donnez si l’on vous demande peu ; ces trois pas vous conduiront près des Dieux[1]. » Dans l’Église du Sud, la croyance aux Dieux semble avoir disparu, mais l’indéracinable besoin d’adoration, qui est en l’homme, réapparaît dans l’adoration vouée au Bouddha lui-même.

Dans l’Église du Nord, moins atteinte par le matérialisme, le culte des Dieux survit et ils sont adorés sous leurs noms hindous. Ici aussi nous voyons la Trimûrti réapparaître des noms bouddhistes : Shiva représenté par sous Amitâbha, la lumière illimitée ; Vishnou devenu Padmapani ou encore Avalokiteshvara ; la troisième personne incarnée en Mandjûsri, « qui représente la sagesse créatrice, correspondant à Brahmâ[2] ».

Cette conception des grandes hiérarchies de Dieux est étroitement liée aux idées du « Ciel »

  1. Dhammapada, 30, 43, 24, 167, 224.
  2. Sanscrit-Chinese Dictionary, Eitel, sub voce.