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rant ; il ne se forma pas de cendre, mais les os demeurèrent. On les répartit comme des reliques sacrées, on en fit huit parts qui devaient être placées chacune sur un Thûpa, tandis qu’un neuvième Thûpa était élevé au-dessus de l’urne dans laquelle son corps avait été brûlé et que les Moriyas en élevaient un dixième au-dessus des cendres du bûcher funéraire. Ainsi se termina la plus noble vie qui fût jamais vécue par un membre de l’humanité, la vie du premier qui, sur ce globe, ait atteint l’état de Bouddha. « Prosternez-vous, les mains jointes ! C’est chose difficile, difficile de rencontrer un Bouddha même au cours de centaines de siècles ! »[1].

Nous n’avons pas le temps de retracer les progrès ultérieurs du Bouddhisme, le développement de ces différentes écoles de philosophie, l’apparition de nobles maîtres élevés dans la sagesse bouddhique, le caractère matérialiste que prit la foi par suite de son introduction au milieu de populations moins développées et d’esprit moins métaphysique,

  1. C’est par ces paroles que se termine le Mahâ parinibbâna-sutta, d’où nous avons extrait le récit de la fin de Bouddha et dont les passages entre guillemets sont des citations textuelles.