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Page:Besant - Des religions pratiquées actuellement dans l’Inde.djvu/209

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rant pour qu’elles servent à l’éducation de multitudes plus vastes. Le Bouddha vous appartient et il appartient en même temps, au monde tout entier ; le plus grand parmi les Maîtres de l’humanité, fleur épanouie sur le sol de l’Inde, ce Maître a parlé la langue hindoue et aimé le peuple indien. Il lui a donné son enseignement, il a travaillé pour lui, il l’a soigné, il l’a instruit ; et puis sa compassion s’est étendue, a débordé les mondes. Nous pouvons donc le vénérer, l’Élu, le Seigneur, le Maître. On l’admet comme un Maître parmi les Dieux ; on peut bien aussi lui rendre hommage comme à un Maître parmi les hommes.

L’Hindouisme et le Bouddhisme, — la mère et la fille, — feraient bien de s’étreindre à nouveau dans un embrassement filial et maternel et d’oublier dans cette étreinte l’histoire de leur discorde, de leur longue séparation. La nation hindoue recouvrerait alors son unité ; un même toit abriterait la mère et la fille et l’Inde serait alors en état d’influencer le monde occidental par une seule bouche, au moyen d’une seule langue, aidant à hâter la rédemption de cette humanité au sein de laquelle le Bouddha naquit et pour laquelle il