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qui a créé les cieux et les a déployés, qui a produit la terre et ses fruits, qui a donné la respiration à ceux qui la peuplent, et le souffle à ceux qui y marchent[1] ». Il est l’unique, le seul Dieu : « Avant moi il n’a point été formé de Dieu, et après moi il n’y en aura point. C’est moi, moi qui suis l’Éternel, et hors moi il n’y a point de sauveur[2]. » En même temps que nous voyons apparaître cette conception plus noble de Dieu, nous saisissons de nombreuses traces de l’influence de la religion zoroastrienne sur les captifs hébreux.

Leurs idées, avant et après la captivité, sont entièrement différentes. On remarque aussi un souci de droiture, de pureté, un mépris des observances extérieures lorsqu’elles ne s’allient pas à la noblesse intérieure du caractère, mépris exprimé souvent même avec férocité, comme si l’indignation débordait à l’idée que quelqu’un oserait offrir au Dieu saint des cérémonies uniquement extérieures, au lieu d’une vie noble et droite. Prenons, par exemple, ce passage très violent que nous trouvons dans le prophète Amos : « Je

  1. Ésaïe, XLII, 5.
  2. Ibid., XLIII, 10, 11.