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trouve, il la charge sur ses épaules et se réjouit. Et arrivé chez lui, il réunit ses amis et ses voisins, leur disant : Réjouissez-vous avec moi car j’ai retrouvé ma brebis qui était égarée. De même je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont jamais péché[1] ». Le « Bon Berger » est un des noms favoris que la chrétienté a donnés au Christ et vous pouvez le voir dans les tableaux, dans les vitraux peints des églises et des cathédrales, représenté comme « le Bon Berger » portant sur ses épaules la brebis égarée qu’il a retrouvée et qu’il ramène, tout heureux, au bercail où sont les autres brebis. Sa doctrine du « Royaume de Dieu » a été fort déviée de son sens, mais on la comprenait bien dans l’Église primitive ; c’était un royaume auquel les hommes étaient appelés et dont les degrés étaient clairement marqués. Les hommes devaient être purs avant d’être admis à y entrer ; ils devaient avoir la foi ; c’était chose nécessaire avant d’y pouvoir pénétrer ; à leur foi ils devaient ajouter la science, sans quoi ils ne pouvaient pas attein-

  1. Saint Luc, XV, 3, 7.