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est l’abnégation de soi-même : et l’homme qui ne tient plus à soi est libre et en grande assurance[1]. » Un Védantin pourrait avoir écrit ceci : « Tout ce qui n’est pas Dieu n’est rien et ne doit être compté pour rien[2]. » Un homme ne doit pas être gouverné par l’émotion, car le grand plaisir trouvé dans la dévotion ne prouve pas le progrès ; il consiste plutôt en ceci : « à vous offrir de tout votre cœur à la volonté divine… de sorte que, regardant du même œil et pesant dans la même balance les biens et les maux, vous m’en rendiez également grâces »[3]. Des paroles empreintes d’une forte sagesse nous rappellent encore la droiture de Bouddha : « Où trouvons-nous un homme qui veuille servir Dieu sans récompense ? »[4] « Ce qu’un homme ne peut corriger en soi ou chez les autres, il doit le supporter patiemment… Appliquez-vous à supporter avec patience les défauts et les infirmités des autres, quelles qu’elles soient ; car il y a aussi bien des choses en vous, que les autres doivent supporter. Si vous ne pouvez

  1. Imitation, III, XXXIX, 4.
  2. III, XXXI, 2.
  3. III, XXV, 5.
  4. Ibid., II, XI, 1.