Page:Besant - Des religions pratiquées actuellement dans l’Inde.djvu/283

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s’ouvre pour le monde, suivez-moi et voyons l’état de la belle Arabie, de la Syrie, ce pays que foulèrent les pieds du Christ. La guerre religieuse de tous côtés détruit les foyers et divise les citoyens ; des querelles brutales et sanguinaires, des haines qui se transmettent d’une génération à l’autre isolent les uns des autres les hommes, les clans, les tribus. Regardez l’Arabie, l’Arabie où règne une idolâtrie féroce et cruelle qui va jusqu’à immoler des êtres humains en sacrifice aux idoles, — où les adorateurs de Dieu font des festins avec les corps des morts, — où la luxure a pris la place de l’amour humain et une effrénée licence celle de la vie de famille, — où des guerres sanglantes et implacables éclatent à la moindre occasion, — où le parent tue son parent et le voisin son voisin, — où la vie, en un mot, est trop corrompue pour qu’on la puisse décrire.

Dans ce brûlant enfer de passions, de meurtres, de luxure et de cruauté, un Enfant naquit. Il « ouvrit à la lumière ses yeux innocents » le 29 août 570, à La Mecque, dans le clan Quraish[1]. Son père était mort quel-

  1. L’illustre tribu des Coreïshites.