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doctrine de l’Islam et le merveilleux jaillissement de son érudition. Il enseignait au milieu des luttes et des combats. Il se levait pour professer, pour ordonner aux jeunes gens d’étudier, d’apprendre et de se rendre maîtres des sciences avant toute autre chose. Et on nous donne une définition de la science qui vaut d’être citée : « La lumière du cœur est son essence ; la vérité est son principal objet ; l’inspiration est son guide ; la raison est là qui accepte ; Dieu est son inspirateur ; et les paroles de l’homme son instrument[1]. » Peu de définitions de la science plus grandioses que celles-ci sont sorties des lèvres humaines. Pendant cent ans, les disciples d’Ali étudièrent tandis que l’autre moitié du monde musulman était aux combats et aux conquêtes ; cent années d’études paisibles, après quoi l’œuvre commença et quelle œuvre ! Du huitième siècle au quatorzième, c’est la main de l’enfant de l’Islam qui serre le flambeau de la science. Partout où ils vont, ils transportent avec eux leur savoir ; ils conquièrent, mais où ils conquièrent ils fondent des écoles, des universités. Celles du Caire, de Bhagdad, de Cor-

  1. Spirit of Islam, pp. 537.