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d’après le récit, qu’il avait l’intention de naître ; mais Indra, le roi des Devas, voyant la venue du Djina, déclara qu’il ne devait pas naître parmi les Brahmanes, car le Djina avait toujours été un Kshattriya, et qu’une maison royale devait lui donner naissance. Et Indra envoya un de ses Devas pour veiller ce que la naissance du Djina eût lieu dans la famille du roi Siddhârtha, où elle se produisit finalement. Cette naissance fut accompagnée des signes de joie et de réjouissance qui saluent toujours la venue d’un des plus grands prophètes de la race, —chansons des Devas, musique des Gandharvas, fleurs tombées du ciel : ce sont les signes qui accompagnent toujours la naissance d’un des Sauveurs du monde. Voilà l’enfant né au milieu de ces réjouissances, et comme, depuis le moment où il avait été conçu, la famille avait prospéré en fortune, en puissance, en bien-être, — on l’appela Vardhamâna, l’amplificateur de la prospérité de sa famille. Il grandit, enfant puis adolescent, affectueux et respectueux envers ses parents ; mais son cœur gardait toujours le vœu qu’il avait fait, bien des vies auparavant, de renoncer à tout, d’atteindre à l’illumination, de devenir un des Rédempteurs du monde. Il