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loka, il retourne encore par Bhûvarloka et renaît en Bhûrloka, où il recommence son instruction, dont il s’assimile les fruits dans les autres mondes. C’est ainsi que l’évolution humaine ordinaire s’accomplit dans trois mondes, les textes nous le répètent sans cesse.

À cette roue, l’homme est enchaîné par le désir, par sa soif de l’existence sensible, que dans son ignorance il commence par identifier avec la vie du corps. « Ce Pûrûsha (l’homme intérieur) est, par nature, désir. Tel est son désir, telle est sa décision, telle est son œuvre, telle est sa récompense. Celui qui est attaché à des objets obtient, au moyen du travail, l’objet auquel son esprit, en tant que cause, est attaché. Lorsqu’il a atteint (par Svarga) le dernier (effet) de l’œuvre qu’il a accomplie ici-bas, il revient de l’autre monde dans celui-ci conformément à son œuvre. Ainsi celui qui désire (erre de monde en monde)… Quand sont abandonnés tous les désirs qui habitaient dans son cœur, alors le mortel devient immortel[1]. »

Ayant cessé de s’identifier avec le corps, il

  1. Brihadâranyakopanishad, IV, IV, 3-7.