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(Shama, l’empire sur l’esprit ; Dama, l’empire sur le corps ; Uparati, la tolérance libérale ; Titiksha, la force d’endurance ; Shraddhâ, la fidélité ; Samadhâna, la pondération), il doit encore posséder Mûmûkshâ, le désir de se libérer du transitoire ; après quoi, avec tout cela, il est l’Adikari, l’homme préparé à recevoir l’initiation à la Yoga[1]. Il poursuit alors la Gnyâna Yoga et, comprenant que le transitoire est dénué de valeur, il devient le Parivrajaka, le voyageur errant, qu’aucun désir n’attache à rien, l’homme qui n’a pas de foyer. Une vision plus profonde encore lui fait saisir le permanent et il s’y fixe comme sur une fondation certaine, devenant par là le Kutichaka, l’habitant de la hutte, résidant en ce seul lieu sûr. Il prend alors clairement conscience de lui, réalise le « Moi » et distingue le même « Moi » chez les autres, c’est l’étape du Hamsa. S’élevant encore au-dessus, tandis que s’éclaircit la vision spirituelle et que s’élargit la conscience, le sujet devient Paramahamsa au delà du « Moi » et réalise le « Je suis Lui ».

  1. Telles étaient les qualités exigées par Shrî Shankarâchârya avant qu’un homme fût autorisé à étudier sa Vedânta, car la Vedânta ne pourrait pas être réalisée sans Yoga.