Aller au contenu

Page:Besant - Pourquoi je suis devenue théosophe.djvu/21

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

plus mobile qu’immobile, elle n’a ni lieu ni limites. Rien du Monde objectif ne peut la toucher, nul instrument la percevoir. Analysée, elle ne peut l’être que par la Pensée elle-même. Mesurée, pesée, contrôlée, elle ne le sera que par ses pairs et dans son propre empire. Entre le Mouvement et la Pensée, l’Objet et le Sujet, un insondable gouffre, et dont les paroles de Vogt ne peuvent qu’épaissir l’obscurité ; car elles sont trompeuses, n’établissent qu’une fausse analogie et nous veulent montrer une similitude là où il n’en existe point.

Bien des personnes ont pu, comme je l’ai fait moi-même, entreprendre des recherches avec quelques vagues et flottantes idées sur les méthodes physiques ; puis, à mesure qu’elles approfondissaient leurs études, elles ont pu, fascinées par l’éclat des découvertes physiologiques, espérer celle du point vital ou augurer tout au moins que plus tard on parviendrait à le découvrir en suivant une route que faisaient resplendir de si nombreux rayons de la lumière nouvelle. Mais, après les années de travail acharné que j’ai consacrées, — comme je l’ai dit plus haut, — à la physiologie et à la psychologie, je suis fondée à déclarer que plus j’ai creusé chacune de ces sciences, mieux j’ai