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Page:Besant - Pourquoi je suis devenue théosophe.djvu/64

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je m’en irai[1]. Il me fut assez pénible et douloureux d’avouer que le Matérialisme, duquel j’attendais tout m’avait déçue, et, par un tel aveu, d’appeler sur moi la désapprobation de mes plus proches amis. Mais, comme à une autre époque de ma vie, maintenant encore je n’ose acheter la paix avec un mensonge. Une impérieuse nécessité m’oblige à dire la vérité comme je la vois, que mes paroles plaisent ou déplaisent, me vaillent des louanges ou du blâme. Dussé-je voir des amitiés me trahir et des liens humains se briser, il faut que je conserve sans tache ma fidélité au Vrai, La Vérité peut m’entraîner dans un désert : je l’y suivrai ; me séparer de tout amour : je la poursuivrai encore ; m’égarer même : je ne m’en confierai pas moins à elle, et je ne demande que cette épitaphe sur la pierre de mon tombeau : Elle essaya de suivre la Vérité.

  1. Je ne change rien à ces lignes écrites en 1889. L’année suivante je démissionnai de la Société Nationale Séculariste, sentant bien que cette association était trop inféodée au Matérialisme pour que ma place pût être là plus longtemps. Une autre rectification est à faire. Les lignes de la page 37 ont cessé d’être vraies en ce qui me concerne, depuis 1890. À partir de cette époque j’ai reçu des preuves de première main, c’est-à-dire personnelles.