EXERCICE PHRASÉOLOGIQUE.
On dit. | On assure. | On a tort. | On ne dit pas. | On n’assure pas. | On n’ignore pas. |
On sait. | On soupçonne. | On a raison. | On ne sait pas | On n’en sait rien | On n’y peut rien |
On croit. | On suppose. | On se trompe. | On ne croit pas. | On n’y pense pas. | On n’en croit rien |
On pense. | On s’imagine. | On ignore. | On ne pense pas. | On n’en parle pas. | On n’y croit pas. |
PHRASES INTERROGATIVES ET EXCLAMATIVES.
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Peut-on prévoir sa destinée ?
(AGNIEL.)
Dans la peur rèfléchit-on ?
(LENOBLE.)
Eh ! connait-on l’orgueil auprès de l’amitié !
(CHAMFORT.)
A-t-on jamais pleuré d’avoir fait son devoir ?
(Id.)
En riant de ses fers cesse-t-on d’en porter ?
(CHÉNIER.)
Que ne fait-on passer avec un peu d’encens !
(FLORIAN.)
— Eh ! que ne doit-on pas à qui l’on doit la vie !
(BOURSAULT.)
N’est-on jamais tyran qu’avec le diadème ?
(CHÉNIER.)
N’a-t-on jamais dansé pour secouer sa peine ?
(ARNAULT.)
Aisément, pour jamais, quitte-t-on ce qu’on aime ?
(BLIN DE SAINMORE)
Dans les phrases interrogatives ou exclamatives, le pronom indéfini on se transporte immediatement après le verbe : peut-on ? sait-on ? doit-on ? que peut-on ? Mais si le verbe qui précède on commence par une voyelle, il faut, pour éviter l’hiatus qui résulterait des expressions a-on ? n’a-on pas ? intercaler un t entre deux tirets : A-t-on ? n’a-t-on pas ? ainsi que cela a lieu dans les deux derniers exemples de chacune des colonnes ci-dessus. — La négation n’exerce aucune influence.
Peut-on ? | A-t-on ? | Croit-on ?. | Ne peut-on pas ? | N’a-t-on pas ? | Ne croit-on pas ? |
Doit-on ? | Corrige-t-on ? | Attaque-t-on ? | Ne doit-on pas ? | Ne corrige-t-on pas ? | N’attaque-t-on pas ? |
Sait-on ? | Aime-t-on ? | Connaît-on ? | Ne sait-on pas ? | N’aime-t-on pas ? | Ne connaît-on pas ? |
Dit-on ? | Pense-t-on ? | Soupçonne-t-on ? | Ne dit-on pas ? | Ne pense-t-on pas ? | Ne soupçonne-t-on pas ? |
PHRASES INTERJETÉES.
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La vengeance, dit-on, est un morceau de roi.
(AUBERT.)
C’est le dix-huitième siècle, s’écrie-t-on, qui est le siècle penseur par excellence.
(CHATEAUBRIAND.)
Mais, dira-t-on, que signifie cette communion mystique où la raison est obligée de se soumettre à une absurdité, sans aucun profit pour les mœurs ? (Id.)
Bonne action, dit-on, a toujours son salaire.
(RIGAUD.)
Les animaux étrangers, ajoute-t-on, perdent leur caractère dans la captivité.
(BERN. DE SAINT-PIERRE.)
Les colliers de quelques-uns des habitants de Musgow (en Afrique) avaient cinq ou six rangs, et n’étaient autres, m’assura-t-on, que les dents d’ennemis qu’ils avaient tués dans les batailles.
(ALBERT-MONTÉMONT)
Lorsqu’une proposition se trouve interjetée dans une phrase, le mot on, comme dans les interrogations, se met toujours après le verbe ; et si ce dernier se termine par une voyelle, on intercale un t entre deux tirets.