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EXERCICE PHRASÉOLOGIQUE.
On dit. On assure. On a tort. On ne dit pas. On n’assure pas. On n’ignore pas.
On sait. On soupçonne. On a raison. On ne sait pas On n’en sait rien On n’y peut rien
On croit. On suppose. On se trompe. On ne croit pas. On n’y pense pas. On n’en croit rien
On pense. On s’imagine. On ignore. On ne pense pas. On n’en parle pas. On n’y croit pas.



NoCCCXCIV.
PHRASES INTERROGATIVES ET EXCLAMATIVES.
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Peut-on prévoir sa destinée ?
(AGNIEL.)

Dans la peur rèfléchit-on ?
(LENOBLE.)

Eh ! connait-on l’orgueil auprès de l’amitié !
(CHAMFORT.)

A-t-on jamais pleuré d’avoir fait son devoir ?
(Id.)

En riant de ses fers cesse-t-on d’en porter ?
(CHÉNIER.)

Que ne fait-on passer avec un peu d’encens !
(FLORIAN.)

— Eh ! que ne doit-on pas à qui l’on doit la vie !
(BOURSAULT.)

N’est-on jamais tyran qu’avec le diadème ?
(CHÉNIER.)

N’a-t-on jamais dansé pour secouer sa peine ?
(ARNAULT.)

Aisément, pour jamais, quitte-t-on ce qu’on aime ?
(BLIN DE SAINMORE)

Dans les phrases interrogatives ou exclamatives, le pronom indéfini on se transporte immediatement après le verbe : peut-on ? sait-on ? doit-on ? que peut-on ? Mais si le verbe qui précède on commence par une voyelle, il faut, pour éviter l’hiatus qui résulterait des expressions a-on ? n’a-on pas ? intercaler un t entre deux tirets : A-t-on ? n’a-t-on pas ? ainsi que cela a lieu dans les deux derniers exemples de chacune des colonnes ci-dessus. — La négation n’exerce aucune influence.

EXERCICE PHRASÉOLOGIQUE.
Peut-on ? A-t-on ? Croit-on ?. Ne peut-on pas ? N’a-t-on pas ? Ne croit-on pas ?
Doit-on ? Corrige-t-on ? Attaque-t-on ? Ne doit-on pas ? Ne corrige-t-on pas ? N’attaque-t-on pas ?
Sait-on ? Aime-t-on ? Connaît-on ? Ne sait-on pas ? N’aime-t-on pas ? Ne connaît-on pas ?
Dit-on ? Pense-t-on ? Soupçonne-t-on ? Ne dit-on pas ? Ne pense-t-on pas ? Ne soupçonne-t-on pas ?



NoCCCXCV.
PHRASES INTERJETÉES.
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La vengeance, dit-on, est un morceau de roi.
(AUBERT.)

C’est le dix-huitième siècle, s’écrie-t-on, qui est le siècle penseur par excellence.
(CHATEAUBRIAND.)

Mais, dira-t-on, que signifie cette communion mystique où la raison est obligée de se soumettre à une absurdité, sans aucun profit pour les mœurs ? (Id.)

Bonne action, dit-on, a toujours son salaire.
(RIGAUD.)

Les animaux étrangers, ajoute-t-on, perdent leur caractère dans la captivité.
(BERN. DE SAINT-PIERRE.)

Les colliers de quelques-uns des habitants de Musgow (en Afrique) avaient cinq ou six rangs, et n’étaient autres, m’assura-t-on, que les dents d’ennemis qu’ils avaient tués dans les batailles.
(ALBERT-MONTÉMONT)

Lorsqu’une proposition se trouve interjetée dans une phrase, le mot on, comme dans les interrogations, se met toujours après le verbe ; et si ce dernier se termine par une voyelle, on intercale un t entre deux tirets.