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le débutant

commode, sur un fauteuil, un fouillis de dentelles lui jeta à la figure un parfum intime et grisant. Cela lui donna de l’audace. On riait dans le salon, il voulut voir. Il essaya de regarder par le trou de la serrure, mais ne vit rien. Alors, lentement, pour ne pas donner l’éveil, il entrebâilla la porte et se glissa derrière la tenture. Le cœur lui battait fort. Si on allait le découvrir ? Il ne savait pas que lorsqu’une femme s’occupe de robes ou de chiffons rien ne peut l’en distraire. Quand il fut un peu remis de son émotion, avec des précau­tions infinies, il écarta légè­rement la draperie et vit la jolie femme, aux mains de sa coutu­rière. Le spectacle dont il fut témoin porta son ivresse amoureuse au paroxysme.

La couturière, qui était une vraie pie, tout en ajustant le corsage, la jupe, en drapant ou mettant à nu les bras potelés et les épaules blanches de Simone vantait la beauté de sa cliente :

— Oh que vos bras sont beaux, madame, et quelles épaules ! Ah ! si j’étais homme !

— Eh, bien, si vous étiez homme ?

— En ce moment, je serais bien heureux.

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