que la brise printanière
emportait. Là-bas, c’était la mort et l’oubli
ici la vie dans toute sa
beauté et sa puissance
créatrice. À ce contraste,
il comprit le grand enseignement de la nature qui veut que l’homme vive
dans l’avenir et non dans le passé afin que le présent
soit fécond. Le soir, il alla à l’Extravaganza où, pour
la première fois, il avait aperçu la silhouette charmante
de Simone. Le spectacle était le même et la
vue des jolies danseuses lui fit oublier un instant que
des figures étrangères seules l’entouraient, qu’à la
sortie du théâtre il ne verrait pas la personne dont
le souvenir l’avait ramené en ce lieu.
La journée du lendemain, il la passa à faire ses
malles, qu’il fit transporter à la gare où il les soumit
à l’examen de la douane, après avoir acheté son billet
pour New-York. À six heures, tout était terminé. Le
train du Delaware
& Hudson, dans lequel
il avait retenu une place de
wagon-dortoir, partait
de la gare Bonaventure
à sept heures et demie.
Il lui restait donc
une heure et demie
pour aller prendre
un bon repas avant
de partir. Mais,
lorsqu’il se fut attablé
dans un res-