L’Anarchiste (et cinq autres nouvelles étranges, mais propres) ; L’Expulsée (histoire d’une ancienne élève des religieuses) tranchent cependant sur cette littérature exotique et voluptueuse.
Pierre Véber, né en 1869, auteur dramatique et humoriste satirique, collaborateur à de nombreux journaux. Tous ses ouvrages ne sont pas également étrangers à la morale, et nous ne prétendons pas mettre au même rang Amour ! Amour !… et Chez les Snobs (satires sur la littérature et l’ameublement). Cependant, nous appliquerions volontiers, aux uns comme aux autres, ce mot que l’écrivain prête à une blanchisseuse, dans un de ses romans : « Vrai, on n’a plus envie d’être honnête ».
Alfred de Vigny (1797-1863), poète et romancier. Après avoir souvent blasphémé la Providence dans ses livres, il mourut dans des sentiments chrétiens.
L’ensemble de ses œuvres et surtout ses poèmes dénotent un esprit antichrétien, froidement impassible et orgueilleux (Les destinées). Ses autres poésies sont molles et alanguissantes.
Parmi ses livres en prose, nous citons : Servitude et grandeur militaires (le soldat est le paria de la société, mais il a aussi sa grandeur ainsi que le prouvent trois superbes récits) ; Stello (montre par trois exemples que le poète est aussi un paria et qu’il n’a rien à espérer du monde) ; Cinq-Mars (roman historique attachant, cruautés et grandeur de Richelieu).
Willy, de son vrai nom Henri Gauthier-Villars, né à Villers-sur-Orge (Seine-et-Oise) en 1859. Fils d’un éditeur scientifique, il s’occupa d’abord de poésie, d’histoire et de sciences ; il collabora ensuite à divers journaux et y créa un genre de critique musicale, semée de fantaisies sarcastiques et de calembours (Les lettres de l’ouvreuse, etc.).